Marc-Ismael Tremblay : Mille Chemin
Mille chemins
Nous jouons ensemble sur la scène de la planète Terre, le rôle confié par le maître de l’univers. À chaque instant, nous vivons une romance d’amour à l’intérieur d’un décor fabuleux, où chaque personnage se construit dans la joie de s’épanouir librement. Inspirés par un scénario digne des plus grands auteurs, nous réalisons une performance à la hauteur de nos talents afin d’élever notre humanité à son statut céleste.
Cependant, face à l’état précaire de la situation planétaire, la réalisation de ce scénario se parfume d’une puérile utopie, se galvaude d’une trame au couleur d’un Nouvel Âge ennobli de fantasmes.
Pour les incrédules intelligents, ayant réfléchi sur ce monde en perdition, rien n’est plus enfantin que la foi naïve de ces rêveurs du dimanche. Une critique évidente aux arguments terre à terre qui se justifie par l’horreur de tant de misère.
La question se pose, où s’en va ce cycle sans fin de malédictions, ce carrousel de tragédie à répétition, cette tornade d’évènements destructeurs. Peut-on croire un instant au déroulement heureux prédit par les prophètes, devant tant d’ignorance de la part de ces soi-disant fils et filles des Dieux, de ces créatures dotées des pouvoirs divins de leur créateur ?
Le doute prend toute sa place devant le désastre de notre inertie, l’impuissance de se tenir debout, la facilité du déni. Nous sommes accablés par la fureur quotidienne de la dénonciation, assaillis par le déferlement des nouvelles parfois trompeuses. Petit à petit, l’incertitude gagne les plus fervents des cœurs.
Doit-on ajouter à l’infâme réalité qu’on nous propose ?
Inscrire en lettre noire les titres à la Une ou bien hurler comme des loups, effrayer les proies que nous sommes.
Doit-on ajuster l’horloge de l’écroulement à toute heure, scander à tue-tête l’horrible fatalité de notre futur, déclarer savamment la futilité de nos efforts réparateurs ?
Doit-on s’affaisser sous le poids de l’autorité extérieure, courber l’échine sous la dictature de l’insécurité collective, plier les genoux devant le harcèlement lugubre des médias ?
La structure de la vie s’établit sur de l’information sous forme d’énergie qui circule à travers différents véhicules.
D’une manière plus poétique, une lumière bienveillante traverse le prisme de la matière, une substance amoureuse en extase d’expansion au milieu de l’absolu.
Indéniablement, nous sommes tous une parcelle d’une importance capitale par notre capacité innée de recevoir l’information de notre environnement et de notre pouvoir spontané de transmettre cette information à notre entourage. Impossible de dissocier cette grande toile de données communes. Nous sommes devant l’incommensurable présence divine, face à un champ quantique insondable où nous devons établir le lien de l’écosystème naturel à la conscience cosmique. Nous commençons à saisir l’unité de la vie au-delà de l’illusion d’être fragmenté, de parler d’une source unique à travers mille façons de la louanger.
Peu importe la validité de nos croyances ou l’aveuglement de nos dogmes, peu importe le bien-fondé de notre athéisme ou de notre ignorance consentie, nous sommes partie prenante de la vie, le souffle de l’existence.
Pouvons-nous nier la vie à travers le mouvement de nos corps, connaissons-nous le néant de la vacuité de la mort, savons-nous l’origine éternelle de notre conscience d’être ; difficile de se soustraire à la réalité de cette vérité.
L’information énergétique de la source se partage, se fusionne et engendre la création. Sa nature authentique possède l’essence de la sagesse, la vertu de l’ineffable.
L’information médiatique de notre civilisation se divulgue, s’impose d’une manière duelle et enfante la confusion. Sa nature éphémère détient l’énigme de la survie, le fardeau du savoir imposé.
L’information holistique de notre sensibilité se dévoile, s’intègre et façonne la compréhension. Sa nature magnétique contient l’unité de la vie, l’éveil de la sagesse.
Par-delà nos silences, nous communiquons la profondeur de nos liens, l’intimité de nos sentiments, la joie naturelle d’une même appartenance.
Au-delà de nos mots, se fait entendre la richesse de nos voix, le chant de nos âmes, la plénitude de nos cœurs.
En deçà de nos cris, nous clamons l’harmonie paisible de nos êtres, la douceur de nos caresses, le ravissement de notre fraternité.
Nous sommes l’alliance des mots et du silence, l’encre et le papier, l’union de mille phrases dans le livre de la vie.
Comment peut-on s’ignorer, oublier une virgule de notre entièreté ? Chaque syllabe prononce l’éclat indispensable de notre union qui articule la signification de notre vibration commune. Nous écrivons à chaque seconde le chapitre de notre destin, à nous de conjuguer les verbes au présent pour un futur exaltant.
Du tambour aux signaux de fumée, nous avons communiqué notre besoin de partager, de se réunir, de s’inviter aux banquets de l’unité. Nous avons aussi fait retentir le tambour de nos canons, allumé le feu de nos différences, enflammé la douleur de la séparation, pour goûter le festin de la pauvreté, l’opulence de la cupidité du manque.
Notre histoire est une longue odyssée d’incompréhension notoire dans l’apprentissage de notre unité. Nous avons érigé une tour de Babel aux multiples langages des plus colorés, un verbiage intelligent parfumé d’idées diverses et souvent contradictoires. Cependant, la nécessité de s’exprimer n’a jamais fait défaut. Que ce soit les pierres, les plantes, les animaux, l’homme ou les dieux, l’esprit de la vie se nourrit de relation, de l’ultime dialogue de l’amour.
En ce siècle de communication à l’échelle planétaire, nous avons la chance pour la première fois de nous parler tous ensemble dans la fraternité des mots, dans l’écoute intéressée de nos semblables. Nous vivons une opportunité inconcevable pour nos ancêtres. Une occasion palpable pour établir un langage universel, un temps propice où nos voix réunies en chœur chanteront l’ode à la beauté, l’hymne de la vie, le chant de l’unité.
Ces paroles d’unification sont la muse du poète, la prière des moines, le rythme des musiciens, la couleur de l’artiste peintre.
C’est aussi le secret de nos cœurs, le sens de notre dévouement. Le créateur a gravé cette mélodie au fond de notre intimité. Sans cesse, notre voix intérieure claironne ces psaumes de victoire. Nous le savons, nous le fredonnons dans nos moments de présence à soi, loin du brouhaha de nos vies turbulentes, de nos nuits d’insomnies.
En ce temps de changement, mille bruits enterrent ce cantique d’espoir. Nos têtes s’affolent sous la vitesse des informations à consommer. Nous sommes subjugués par les nouvelles, aucun répit à ce déferlement de primeur, à cette activité médiatique en effervescence.
Nous sommes propulsés d’une manière quasi obligatoire sur la galaxie de l’acquisition informatique démesurée, assiégés par les satellites de communication. Nos cerveaux sont aspirés dans le trou noir de l’intelligence artificielle et nos cœurs n’arrivent plus à suivre la cadence par manque de présence à soi. Nous subissons l’attraction irrésistible de la productivité, le credo de l’évolution mondiale vers la globalité de l’uniformité.
Nous ignorons la teneur de ce progrès, la rançon de cette technologie sans l’équilibre de la sagesse. Nous évoluons de pair avec la technologie, de la découverte du feu à l’invention de l’ordinateur, nous sommes parvenus ensemble, à se réchauffer, à partager nos savoirs et à conquérir la matière. À bien des égards, la technologie nous a permis d’évoluer et d’atteindre un certain confort extérieur, cependant quand est-il de notre bien-être intérieur ? Dans ce monde de dualité, lorsqu’on s’éloigne de l’équilibre naturel, nous rencontrons certaines aberrations qui agissent insidieusement sur nos sens psychiques. Nous délaissons notre pouvoir de réflexion, notre habilité inhérente à concevoir d’autre dimension, à élaborer nos rapports télépathiques avec tous les êtres de l’univers. Nous construisons à notre insu, le fossé de l’indifférence, la tranchée de l’isolement, la dictature de la rationalisation.
Nous plongeons la tête première dans l’abîme du savoir emprunté, délaissant l’intuition de notre âme, le puits de la véritable connaissance. Nous prospérons sans la chaleur humaine, loin des remparts de l’amour, en dehors des lois de l’harmonie, en oubliant le repos de l’intégration ; comment ne pas constater quotidiennement le chaos planétaire ?
Depuis des siècles, nous espérons un sauveur en dehors de nous-mêmes. Une technologie à toute épreuve en mesure d’éviter le naufrage, sans se rendre compte que sans l’équilibre de l’intérieur, cette même technologie crée son propre tsunami d’incohérence.
Pourtant, nous avons depuis longtemps la technologie pour résoudre la faim dans ce monde, pour rééquilibrer notre écosystème et redonner à notre humanité sa dignité. Cependant, la débâcle continue de faire rage, les rivières débordent et bien des cœurs sombrent dans la sécheresse du désespoir.
Devons-nous trouver un coupable, nous déresponsabiliser, mettre la faute sur les gouvernements, la conspiration, les forces du mal ? Voilà une grande question aux mille réponses pour ne pas dire huit milliards de réponses.
Nous pourrions refaire l’histoire, réécrire le récit de la chute, raconter le véritable passé de la terre, lire les annales des étoiles. Combien de civilisation, d’âge d’or ou de fer avons-nous connus sur cette planète ? Sommes-nous les descendants de guerriers galactiques et de quelles tribus sidérales se compose notre ADN ? Nous voilà donc à résoudre notre réelle appartenance si nous voulons accomplir notre illustre destinée.
Le paysage terrestre se transforme selon notre conscience, la vision que nous portons en nous. Que voulons-nous honnêtement, survivre ou vivre ? La survie implique la séparation de l’ensemble. Une fausse loi de la jungle inventée par notre esprit d’ambition et de compétition, une règle crée par notre peur; prendre aux dépens des autres et être un contre tous est sa devise. Alors que vivre engage la coopération à l’unité de la vie, infuse un sentiment de liberté, confirme la puissance du partage, la magie de l’offrande. Donner et redonner est sa loi.
Nous commençons à saisir l’unité de la nature, la profonde symbiose qui existe entre chaque élément. Petit à petit, nous percevons la romance secrète entre le lion et la gazelle, le mariage consumé de l’arbre et du champignon tout est relié dans une immense chorégraphie de perfection.
Dans les hautes sphères quantiques de la science, nous confirmons, avec humilité, la sagesse des grands initiés ; une intelligence suprême existe, une conscience ultime guide toute la création. Cela dit, en sommes-nous réellement conscients lorsque nous observons nos comportements encore primitifs face à la fragilité de nos êtres sensibles ? Sommes-nous vraiment lucides devant l’impuissance ressentie de notre isolement, l’impression d’être exilé sur une planète en ébullition ?
Sommes-nous devant l’éruption promise ou bien la résurrection attendue ? Voilà le dilemme. Le choix que nous devons tous faire individuellement pour notre éveil collectif. C’est une prise de conscience que personne d’autre ne peut nous imposer; la responsabilité nous appartient. Dans la loi du libre arbitre, aucun dieu ne nous y oblige. Cependant, la souffrance, la laideur du désordre nous suggère d’y réfléchir. Malheureusement, nous avons développé l’habitude dans notre civilisation d’attendre d’être au pied du mur pour prendre notre décision. De suivre la loi de nécessité au lieu d’écouter le murmure de notre intuition, la direction de notre âme.
Eh bien, nous y sommes, la nécessité ne peut être plus urgente. À moins que nous préférions la pente paresseuse de l’effondrement. Ou le suicide collectif plutôt que de trouver le courage de se confronter soi-même dans les profondeurs de ses peurs, de briser ses limites et de reprendre son pouvoir d’agir. Cet énoncé ne possède aucune accusation, nous sommes tous dans le même bateau et personne n’est au-dessus de l’océan, de l’immensité du plan divin de la création.
Nous pouvons plaider notre innocence, être victimes de l’injustice de créateur, argumenter sur nos doléances ou bien déclarer la guerre contre les méchants, accuser les coupables ou nous en laver les mains. Chacun est libre d’exprimer sa cause ou de trouver la cause pour en comprendre les effets.
Bien sûr, nous devons prendre en considération les effets, panser les blessures, arrêter l’hémorragie écologique, soigner les victimes de notre négligence. Par contre, bien que certaines parties de notre planète demandent des soins intensifs, nous pouvons éviter les soins palliatifs, croire à la guérison de notre monde en trouvant la cause de tous nos problèmes.
D’une certaine manière, l’humanité souffre d’un cancer de la Foi. Son esprit faiblit, sa pensée se décourage, toutes ses croyances d’abondance, ses rêves de vie de pacha, s’estompent. Une autre loi que la cupidité existe, celle de l’équilibre. L’humanité s’enlise dans ses vieux dogmes et doit renaître par la lumière de sa foi.
La différence entre la croyance et la foi est énorme. Les croyances sont imposées par l’extérieur, le vécu répétitif d’une communauté, d’un groupe religieux ou scientifique, tandis que la foi s’avère une expérience directe avec la réalité. Voir un extraterrestre ou un ange apparaître, sortir indemne d’une tragédie certaine, expérimenter des extases au-delà des frontières terrestres, connaître la transcendance de l’amour, avoir deux bras, deux jambes et savoir que nous existons. Tous ces faits déjouent nos concepts et remettent nos croyances relatives en perspective. Dans cette merveilleuse diversité de la création, chacun trouve son chemin dans la confirmation de son être, touche à sa propre vérité innée en lui.
La foi véritable ne s’impose pas, elle est la force de la vie en nous qui nous pousse à évoluer, à rejoindre la source qui possède tous les noms. Elle s’avère la conscience qui nous habite, qui éveille la quintessence de notre amour, qui infuse la compassion en nos êtres dans la sagesse de l’unité, l’intimité de se reconnaître dans la lumière.
La foi projette le souffle divin, le désir sublime de créer, qui est inséré dans chacune de nos cellules pour respirer la vie et être la vie. Rien ne peut se mouvoir sans la foi. Un athée croit malgré ses doutes, en son athéisme, car c’est par la foi en soi que nos corps bougent, que nous grandissons vers le ciel tel un arbre du paradis.
Par notre foi, nous pouvons bousculer nos croyances périmées, sortir de l’esclavage de nos limites, transcender le décret de la survie. Nous sommes la pure énergie de la vie, le souffle créateur de notre imaginaire. Par la puissance de notre amour, tous les possibles renaissent; l’héritage divin de nos origines refait surface. Nous sommes les cocréateurs de notre destinée. L’univers entier contribue à notre révélation et d’une manière paradoxale même les forces de l’ombre participent à notre éveil en stimulant notre émancipation créatrice. À l’instar de notre gestation dans l’utérus sombre de nos mères, nous accomplissions une gestation semblable dans la noirceur de cette matrice aux contractions violentes afin de prendre naissance dans la lumière, de couper le cordon ombilical de nos attachements à la peur et rayonner tels des soleils de puissance.
Quand allons-nous décider de donner des petits coups de pied au ventre de cette tourmente pour provoquer l’accouchement de notre règne dans la plénitude ? Nous venons ici sur Terre pour instaurer le paradis, sortir de l’incubateur de la noirceur et respirer notre premier souffle de liberté. Pendant des millénaires, nous nous sommes habitués malgré nous à ce confort douloureux de violence et de survie; ces neuf mois de maturation de notre humanité semblent sur le point d’atteindre son paroxysme.
À l’instar des inondations qui sévissent, les eaux de notre éveil sont crevées, nous devons participer, répondre aux contractions pour mettre au monde un Nouveau Monde. Ce n’est plus le temps de résister, de s’asseoir et de présenter un siège, de s’enrouler le cordon autour du cou par insécurité. Nous étouffons déjà suffisamment et les minutes sont comptées pour garder nos cœurs pleins d’enthousiasme, en mesure d’expulser un merveilleux cri primal, un cri de rassemblement dans l’engagement de la vie.
Accoucher fait peur, comporte ses douleurs, nous propulse dans un ordre nouveau de responsabilité. Cependant, la loi de l’évolution ne s’arrête point et nous devons respirer profondément, pousser en même temps que le souffle de la vie qui veut éclore. Une humanité lumineuse toute potelée d’empathie naîtra sous la joie euphorique de nos parents divins.
N’oublions pas, peu importe le corps, la planète où se produit notre naissance, nous sommes toujours et éternellement les enfants de la vie.
La mort s’avère une amie, la sage-femme pour nous mettre au monde, pour reconstruire un autre décor afin de poursuivre une nouvelle aventure des plus sublimes. Loin d’être une faucheuse, ses mains douces glissent autour de nos épaules pour nous sortir de ce corridor entre les deux vies. Tantôt pour naître au ciel et quelquefois pour apparaître sur la Terre, mais toujours dans la lumière en accord avec le souhait de notre âme.
Nous avons été séduits par la forme, hypnotisés par la matière, enjôlés par ce merveilleux véhicule de notre physique au point d’oublier l’esprit qui le guide. Pour nous remettre en forme, nous devons remarier les deux, renouer l’harmonie de la nature avec notre conscience pour connaître le secret de la vie.
Tel un fœtus, blotti au sein de sa mère, ne distingue plus son propre corps de sa nourrice, nous nous sommes perdus dans la matrice extérieure à ne plus reconnaître qui nous sommes. À présent d’une manière inversée, nous subissons les contractions extérieures afin que nous puissions naître à l’intérieur de nous, dans la matrice de notre esprit pour être guidé à incarner un monde de justice et d’amour.
Des douleurs semblables se produiront, car nous devrons volontairement percer la membrane de notre égoïsme. Démêler dans le liquide amniotique de nos émotions les substances néfastes à notre santé. Réaligner tout notre être avec l’harmonie de notre mère Terre, réapprendre les lois célestes de notre père.
Allons-nous prendre encore neuf mois pour y parvenir, des millénaires pour réaliser ce rêve ? Le temps est venu, la nature nous provoque et l’accouchement aura lieu; notre gestation se complète. Quelques équilibrages à effectuer et les premières contractions libératrices commenceront.
Cependant, une grande partie de notre humanité demeure à une étape embryonnaire au point de se demander si ce n’est pas de la folie de naître aussi prématurément. Pour ceux qui ne sont pas préparés, qui sont effrayés par le changement, leur inquiétude soulève la possibilité d’une fausse couche, l’échéance du monde annoncé.
À l’instar d’un examen de fin d’année, nous nous retrouvons devant la réalité de nos efforts ou de notre négligence face à cet ultimatum. Nous n’avons plus le choix, nous devons obtenir la note de passage ou bien échouer, de plus, en accord avec la règle de cause et effet, difficile de tricher. Nous pouvons espérer des cours de rattrapage, des incubateurs pour nous rendre à terme, mais aucune tempête de neige pour que l’école ferme.
Heureusement, par la grâce de la miséricorde, du partage et de l’unité, notre note de passage ne se situe pas à 100 % pour la réussite de notre examen ou la transition incroyable de notre éveil collectif. Encore plus merveilleux, l’objectif de 50 % n’est pas exigé, par contre, la note par excellence se trouve à 30 % et le minimum pour y parvenir à 20 %. Non, ce n’est pas une vente d’un Vendredi fou, mais un processus qu’on retrouve dans toutes les sphères de la vie.
La nature procède par petit échantillon dans l’intention de bien intégrer tous les éléments dans sa parfaite harmonie. Nous connaissons l’exemple d’un primate qui a eu la merveilleuse intuition de tremper son fruit racine dans l’eau de la rivière. Cette action permettait d’enlever le sable et ainsi, avoir meilleur goût. Pour constater que peu de temps après, d’autres singes sur différents continents accomplissent un rituel identique. Une transmission de savoir qui nous paraît improbable, sans l’aide informatique de notre technologie de pointe. Aussi simplement que cela, parce que nous vibrons dans un grand champ d’énergie unifié où chacun apporte sa contribution à l’ensemble. Nous expérimentons également ces mauvais moments où tout nous apparaît négatif. Tourmentée par des milliers de pensées nocives, notre tête s’affole. Quand tout à coup, nous effectuons un petit geste concret aussi simple que de ramasser un papier par terre pour le mettre à la poubelle pour qu’à l’instant même, nos idées sombres s’effacent. Une seule étincelle de lumière positive a suffi pour compenser une journée entière de noirceur.
Gardons confiance, nous nous retrouvons à quelques degrés de notre note de passage, bien qu’à l’heure actuelle tout semble prouver le contraire.
Lorsque l’ exterminateur (Lumière de la conscience ) vient réaliser son travail sur nos murs intérieurs, toutes les bestioles cachées dans ces murs ressortent et nous donne l’impression d’être envahi. Démunis, à bout de solutions, nous regrettons d’avoir payé l’exterminateur, cette Lumière de la conscience, pour rien. Soyons patients, nous ignorons encore ce qui se dérobe derrière les parois et remercions l’efficacité miraculeuse de cette Lumière libératrice. Imaginons nos cloisons intérieures purifiées, la nature extérieure revivifiée; à ce moment-là, nos yeux seront éblouis par la splendeur de nos êtres et nos cœurs acclameront l’amour du Créateur.
Ne perdons plus notre temps à s’accuser l’un et l’autre, cessons de nourrir cette division qui nous rend vulnérables à tout point de vue, face à nous-mêmes et à diverses civilisations dans l’univers.
Pour la plupart d’entre nous, nous sommes au fait de ce qui se passe. Nulle nécessité d’évangéliser ceux qui ne sont pas en mesure de comprendre ou qui ne sont pas aptes à agir; l’information leur parviendra en temps et lieu.
N’essayons pas non plus de sauvegarder ces vieilles structures, ces religions ou ces traditions qui ont régi ce monde jusqu’à présent. Ne tâchons pas non plus de les changer, de les forcer à disparaître. La nature sait quand une partie de sa forêt a besoin d’un feu pour se régénérer et quand elle doit préserver certaines éclaircies au bénéfice de sa biodiversité.
Concentrons nos énergies à réaliser cette transition de la manière la plus harmonieuse afin que les dommages collatéraux ne soient pas aussi dévastateurs.
Nous ne pouvons nier qu’un changement radical de toutes nos valeurs de survie s’effectue. Afin de nous redonner la liberté de vivre dans l’unité de l’amour. De retrouver la conscience d’être frères et sœurs de la source unique et de créer dans la joie une humanité resplendissante.
N’oublions pas ! Notre Terre, fidèle à son destin, vibre de sa propre lumière. Animée par la quête de son éveil, son aventure céleste se poursuit allègrement vers son devenir étoilé.
Bien au-delà des inconforts subis à la surface de son humus sensible, son rythme harmonieux transcende le chaos provoqué par le déséquilibre de ses petits locataires perdus dans l’ignorance de leur véritable essence.
Sa puissante pensée contrebalance les effets perturbateurs de l’avidité sans borne de son humanité en mutation. Patiente par son abondance, sa générosité permet l’apprentissage du partage de ses ressources, en dépit de cette attitude quelque peu naïve de ses habitants s’imaginant être au-dessus de la règle première du cercle ; qui consiste à suivre cette loi où l’on doit donner sans oublier de redonner dans un échange équitable et perpétuel.
Comme par enchantement, sa nature regorge de vitalité, son pouvoir immense de régénération culmine devant les atrocités infligées quotidiennement par la cupidité humaine à son apogée. Bien sûr, perçue strictement de l’extérieur, sa situation semble plutôt catastrophique, cependant, l’ampleur de sa vision intime dépasse notre entendement.
Dans l’axe précis de sa rotation autour de l’astre de feu, sa membrane poreuse reçoit les influx énergétiques nécessaires pour transmuter sa vibration sur d’autres dimensions. La planète Terre est une entité indispensable à la stabilité du système solaire. Sa place est prépondérante par sa capacité d’irradier de l’amour et sa qualité d’exercer une gravité magnétisante de compassion. Sa relation avec la lune et le soleil forme un triangle au milieu de cette grande géométrie sacrée de la Voie lactée. Sous la guidance du Créateur, la trajectoire de son épanouissement prophétisé s’effectue selon un plan bien défini.
Loin de flotter à la dérive de la mer agitée de ce monde ou d’être engloutie par la déraison inconsciente des hommes, la Terre progresse dans l’ordre établi des cycles d’expansion et de contraction des univers. Bien que la verdure de sa beauté éprouve différents malaises, sa croûte visible n’est pas à la merci de l’armement destructeur du génie humain.
Exaltée dans son élan évolutif, sa croissance en dépit de l’hypothèse scientifique actuelle, ne suit pas un chemin linéaire graduel, mais s’accomplit en modifiant sa structure physique à l’intérieur d’une spirale ascendante créative.
Véritable carrefour d’entités et d’êtres extraterrestres, notre planète abrite de multiples ethnies ainsi que des races hybrides venues de différentes dimensions parallèles. Dans notre vision égocentrique, tout cela peut sembler improbable, néanmoins, d’innombrables échanges s’opèrent avec les occupants de l’espace. Sa situation favorable, sa diversité écologique font de notre sphère terrestre un point stratégique à l’intérieur de notre galaxie. Depuis des éons, une guerre entre les forces conquérantes négatives et des puissances constructives positives sévit à la grandeur de notre système solaire.
À présent, notre planète bleue s’avère le lieu tactique pour la phase terminale de ce combat plusieurs fois millénaire. L’étendue de cette saga dépasse largement notre imaginaire et secoue dans tous ses pores notre espèce humaine qui semble prise en otage.
Nous avons un rôle important à jouer. Nous sommes des envoyés de lumière venus cultiver ce jardin riche de possibilités. Consciente de sa mission maternelle, notre planète Terre se convertit en matrice et à la fois en sage-femme pour notre enfantement divin. Au cœur de cette métamorphose, la Terre et ses occupants sont intimement liés pour vivre simultanément un accouchement. Une grossesse avec certains moments difficiles, qui fera naître une nouvelle étoile dans le cosmos. Notre planète bleue se transformera en une étoile-soleil et notre humanité resplendira de son unité amoureuse. Cet accouchement mutuel a pour but de créer un modèle de transition pour d’autres civilisations à travers l’Univers.
Une chance incroyable s’offre à nous avec la conjoncture de plusieurs cycles naturels se produisant à une échelle de temps différente de nos valeurs chronologiques. Un portail s’ouvre permettant d’effectuer une ascension rapide vers la terre promise, le nouvel Éden en ce monde. Pour l’instant, nous parlons plutôt d’un enfer au lieu d’un royaume paradisiaque, pourtant notre géosphère demeure toujours aussi belle, tout comme sa destinée.
L’opportunité qui nous est proposée consiste à réaliser une prise de conscience planétaire pour se libérer des entraves de l’ignorance, du conditionnement millénaire à des forces négatives, à l’esclavage de la peur. Nous avons suffisamment souffert du poids de l’inertie, du voile de l’oubli, de cette fausse pacification d’une obéissance aveugle.
Depuis un certain nombre d’années, la Terre ainsi que notre humanité, ont été en mesure de recevoir les torches de l’apocalypse, afin de porter bien haut, le flambeau de la divulgation. En acceptant ces torches révélatrices de notre engagement, l’humanité tout entière prenait la décision d’être responsable de ses actes, de libérer son passé sanglant et de cheminer vers sa véritable destinée. De faire le saut quantique de maturer rapidement, en vue d’éviter d’être la proie de forces conquérantes prêtes à profiter de notre égarement, notre incapacité d’être des adultes conscients. Cette résolution mondiale octroya à notre Terre-humanité la protection galactique nous permettant de réaliser notre adhésion salutaire.
Nous pouvons constater les effets fulgurants de cette décision cruciale, de cette promesse de jouer notre vrai rôle dans la création. Ce rôle ne s’applique pas uniquement au niveau de notre planète, mais aussi sur le plan universel. Le temps est venu pour notre Terre et notre humanité de reprendre nos relations multidimensionnelles interrompues et de faire partie consciemment de la grande tribune galactique.
Nous avons mille chemins à parcourir pour répondre à cet appel, ce qui compte est d’effectuer le premier pas. Nous sommes au printemps de notre éveil, les prochaines années de cette décennie sont déterminantes. Les glaciers imprégnés de nos mémoires anciennes fondent tout comme nos résistances aux changements. L’eau de la matrice planétaire s’agite, inonde les vieilles structures pour faire rejaillir la nouvelle Terre.